C’est avec le titre Là où tu vas, thème du film Coursier avec Michaël Youn, que la jeune Kenza Farah signe son retour dans les bacs. Alors que son troisième album sortira dans les prochains mois, celle qui est devenue une figure de proue du R&B français s’est confiée au micro de Musique.evous au cours d’une interview exclusive.
Bonjour Kenza. On te retrouve dans le générique du film Coursier avec le titre Là où tu vas et un nouveau clip. Comment s’est décidée cette aventure ?
On m’a contactée via ma maison de disques en m’expliquant qu’il cherchait une chanteuse pour ce titre, qu’il n’y aurait pas un album en guise de B.O. avec plusieurs artistes mais juste une chanson alors ça m’a évidemment beaucoup intéressée. J’étais super contente. Ensuite, j’ai vu la démo et j’ai mis un peu de temps à voir ce que j’allais bien pouvoir en faire car c’est tout de même un film très masculin. Mais finalement, je me suis inspirée de l’histoire d’amour qui s’y déroule et qui apporte de la douceur au film, et ça a collé.
Au niveau du son, on sent une certaine influence américaine. Est-ce une direction qui donne la tendance de ton prochain album ?
C’est vrai que tout le monde me dit que ça sonne très américain, mais c’est bizarre car ce n’était pas le but (rires) ! Il y aura vraiment de tout dans ce troisième album même si je ne peux encore rien révéler car on est en cours d’enregistrement et il reste encore à faire pas mal de choix dans les titres. J’ai passé du temps à Los Angeles, j’ai énormément écouté ce qui se fait là-bas donc je suis peut-être rentrée avec de nouvelles choses en tête et dans la voix. Ce sont des sonorités différentes et forcément ça ouvre l’esprit.
Comment abordes-tu ce troisième opus après le succès des deux premiers ?
Très sereinement et simplement. Mon rêve était de faire un album alors maintenant que j’en suis à trois, ce n’est que du bonus. Ce disque sera dans la continuité des suivants, je reste fidèle à ce que je faisais. Mais, forcément, j’ai vécu de nouvelles expériences, j’ai grandi donc mon univers suit cette évolution. La scène aussi a fait évoluer tout ça. J’ai collaboré avec de nombreux compositeurs sur cet album ainsi qu’avec Red One par le biais d’un ami commun. Je vais prendre ce qui me touche. Il y aura des featurings également mais pour le moment, c’est secret !
Quel rapport entretiens-tu avec tes fans, toi qui es un peu la porte-parole d’une partie de ta génération ?
Je fais tout pour rester proche d’eux et mes derniers passages sur scène, où le public a répondu présent, m’ont vraiment boostée pour retourner en studio. C’est important de rester accessible, de continuer de faire des dédicaces, de leur parler, de partager. Ils nous donnent énormément alors il faut aussi faire quelque chose pour eux.
Ressens-tu une certaine responsabilité également par les messages souvent engagés que tu peux diffuser ? J’essaie toujours d’apporter un message positif parce que je pense qu’on a une certaine responsabilité. On parle à des jeunes et on ne peut pas leur transmettre n’importe quoi ou des messages de haine. Parfois on peut les aider à se relever, à franchir un nouveau cap, à se remettre de déceptions sentimentales. C’est important.
Tu es au cœur de cette scène du R&B français depuis un bon moment maintenant. Comment vois-tu l’évolution de ce milieu et comment t’y situes-tu ?
J’essaie d’apporter des choses nouvelles, d’amener un peu de fraîcheur car c’est vrai que c’est un petit milieu. Aujourd’hui, il y a beaucoup de chanteuses et je trouve que c’est une bonne chose. On a toutes notre identité et nos univers donc on ne peut pas parler de concurrence. Je ne suis pas dans cet état d’esprit. C’est bien que les petites sœurs voient qu’on vit nos rêves et elles se découvrent peut-être du coup des vocations. D’ailleurs, j’ai composé trois titres pour l’album de Melissa M et je suis en train d’écrire pour Léa Castel. C’est un exercice différent d’entendre ses mots dans la bouche des autres et ce partage me plaît aussi.
Quels sont les prochains rendez-vous de Kenza Farah ?
Mon album qui sortira en avril ou en mai, les festivals cet été et puis ma tournée en solo qui devrait commencer en septembre.